L’Amaretto dans vos cocktails

Par Rose Simard

Que ce soit à la maison ou dans les bars du monde entier, il y a une liqueur emblématique que vous pouvez être sûrs de toujours retrouver : l’amaretto.

Tout le monde a un jour trempé ses lèvres dans un Amaretto sour, c’est prouvé scientifiquement.

Cette fameuse liqueur italienne d’amande et de noyau nous vient tout droit de la ville de Saronno en Lombardie. Comme souvent lorsqu’on parle de liquides mythiques et très anciens, l’authenticité des origines du premier amaretto reste floue.

La petite histoire

Il existe deux versions bien distinctes concernant son invention. La première nous raconte qu’en 1851, la famille Lazaronni créait des biscuits à l’Amaretto et a commencé à commercialiser le liquide sucré, car ils avaient tout simplement flairé un marché intéressant.

La deuxième version qui est véhiculée par le leader de la catégorie Disaronno est définitivement celle que l’on aime croire. Selon la légende aux alentours de 1525 le peintre Bernardino Luini, élève de Léonard de Vinci, serait tombé amoureux de la femme de maison de l’auberge où il logeait au point de vouloir en faire sa muse. Pour le remercier, la jeune femme lui fit goûter une liqueur à base d’herbes, de sucre, d’amandes amères et de brandy qu’il adora immédiatement.

Puisqu’en Italie on aime toujours en rajouter un peu plus lorsqu’il s’agit de romance, certaines rumeurs disent même que le nom amaretto viendrait du mélange des mots “amer” et “amour”.

Amande VS Noyau

En réalité, amaretto est le diminutif d’amaro de l’italien “amer” faisant référence à l’amande amère “mandorla amara” initialement utilisée dans la préparation des amaretti.

Bien que la liqueur est conservée son goût d’amande emblématique, ce n’est pas dans tous les amaretti que l’on en retrouve. Le géant Disaronno, par exemple, doit sa saveur unique et sa légère amertume aux huiles extraites de noyaux d’abricots.

Croyez-en mon expérience de barman, de nombreux clients allergiques aux noix s’en privent et pourtant, beaucoup d’amaretti ne contiennent aucune amande ou autres noix. Il suffit de se renseigner ou de faire confiance au professionnel derrière le comptoir pour profiter de cette liqueur en toute quiétude.

Disaronno, l’amaretto par excellence

Pour ceux qui se le demandent encore, Disaronno est en fait une marque d’amaretto comme Corona est une marque de bière ou Bacardi une marque de rhum. Comme il s’agit de la plus importante, la seule d’envergure internationale, on pourrait croire qu’il s’agit de deux produits différents, mais non!

Le Disaronno (28%) anciennement appelé Amaretto di Saronno est non distillé et infusé à base de nombreuses herbes et épices, notamment la vanille qui contribue largement à son goût. Sa couleur brune semblable à celle du whisky quant à elle est apportée par du caramel.

Bouteille Disaronno Amaretto

 

À petite dose

Qu’elle se déguste sur glace, en digestif, en cocktail ou même en dessert comme dans le tiramisu, la liqueur douce est un ingrédient très versatile!

Son goût très parfumé et son taux de sucre en font un allié de taille en mixologie. À petite dose, l’amaretto peut venir ajouter des notes d’épice et de fruit dans un cocktail. Il se marie à merveille avec du bourbon, du cognac ou du scotch comme dans le Godfather.

Godfather – recette

Ingrédients :

  • 2 oz Scotch whisky
  • 0.75 oz Amaretto
  • 1 zeste d’orange

Préparation :

  1. Verser les ingrédients dans un verre à mélange
  2. Remplir le verre à mélanger de glaçons puis mélanger à l’aide d’une cuillère
  3. Filtrer sur glace dans un verre “old fashioned”
  4. Exprimer le zeste d’orange et garnir avec celui-ci

Le fameux Sour

Étrangement, l’importation d’amaretto aux États-Unis n’a pas eu lieu avant les années 60. La liqueur a tout de fois vite rattrapée son retard en rencontrant un vif succès, jusqu’à devenir l’une des liqueurs les plus vendues dans les années 80.

La cause de ce succès : l’Amaretto Sour, dans lequel il est bien évidemment l’ingrédient principal au côté du citron, du blanc d’oeuf et de l’Angostura.

Ce cocktail classique est un dérivé du tout aussi célèbre Whisky Sour. On troque le whiskey pour de l’amaretto afin d’obtenir un mélange plus sucré et moins fort en alcool.

Amaretto Sour – recette

Ingrédients :

  • 2 oz Amaretto
  • 1 oz Jus de citron
  • 1 Blanc d’oeuf
  • 2 traits amer Angostura

Essayez la recette

Essayez également l’Amaretto Sour II aussi appelée Morgenthaler Formula, en l’honneur de son créateur. Cette version avec une touche de whiskey est, selon nous, encore meilleure que la version classique.

Conseil de pro : le secret d’un bon amaretto sour est la fraîcheur des ingrédients et bien sûr la qualité de la liqueur.

Amaretto québécois

Avril est le premier Amaretto québécois à avoir été introduit sur le marché. Ses notes d’érable, d’épices et de sapin en font une liqueur très réussie. Son branding de qualité appuie le fait qu’on a bien affaire à un produit complet.

Depuis l’arrivée d’Avril dans le marché québécois, plusieurs autres microdistilleries se sont joint à la partie. Voici la liste d’Amaretti locaux disponible à la SAQ.

  • Distillerie Mariana – Avril : 33,50$ | 750ml
  • Spiritueux Iberville – Miele : 29,90$ | 750ml
  • Distillerie Artist in Residence – Amaretto : 35,00$ | 750ml
  • Distillerie O’Dwyer – Dartmouth : 35,25$ | 700ml
  • Distillerie des Appalaches – Forêt Noire : 34,50$ | 700ml
  • Breuvages Trybec Inc – Gigi L’Amaretto : 32,00$ | 750ml

Shaker en chute libre, nous l’avons fait!

Vous l’aurez compris, l’amaretto est un ingrédient incontournable qui est là pour rester, qu’on le prépare dans les bars, à la maison ou même en parachute.